Lash, 1973

Vidéo noir et blanc, son,  6 min 54 sec

Dans la pratique artistique de Tony Morgan vie et art se confondent, et l’artiste devient le matériau premier de son travail comme moteur et représentation d’un processus artistique toujours en cours. L’œuvre de Tony Morgan pourrait ainsi converger sur la question du mouvement, du déplacement, tant géographique (Londres, Rome, Paris, Düsseldorf, New York, Amsterdam puis Genève) qu’autour des différentes pratiques artistiques (peinture, sculpture, dessin, vidéo, performance) qu’il ne cessera de questionner à l’aune du rôle social de l’artiste. 
La vidéo Lash de 1973 représente l’action ou événement qui donna naissance à l’alter ego de l’artiste, Herman, né en une année auparavant à New-York ; en 1972, accompagné de l’artiste Rebecca Horn, qui, par de grands gestes théâtraux, faute de connaître le mot en anglais, souhaitait acheter des faux cils dans un magasin, Tony Morgan conserve, dans cette mise en scène, l’image de cils extrêmement longs dont il fixe l’extrémité sur un miroir. De son reflet dans le miroir apparaîtra Herman, qui habitera l’œuvre de l’artiste durant de nombreuses années et servira d’interrogation à l’identité de l’artiste, à son statut et son image.

Collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève