Bourses Déliées 2025
Vernissage : jeudi 23 janvier, à partir de 18h, en présence des artistes.
Performance de Remy Ugarte Vallejos : jeudi 6 février, à 19h, plus d'infos ici.
Le Fonds cantonal d’art contemporain (FCAC) soutient de jeunes diplômé-e-s de la Haute école d’art et de design (HEAD), dans la période charnière entre la sortie de l’école et l’engagement dans une carrière artistique. Les Bourses déliées du FCAC, organisées en partenariat avec la HEAD – Genève et Halle Nord, offrent à 6 lauréat-e-s (3 dans le domaine des arts visuels et 3 dans le design) l'opportunité de réaliser un projet de recherche personnel et de l'exposer.
Pour les Bourses déliées 2025, les installations - sculpturales ou filmiques - d'Alexandra Sheherazade Salem, de Remy Ugarte Vallejos, et de Yul Tomatala questionnent notre rapport au monde et à l'autre, autant qu'elles en dévoilent, avec sagacité, les ressorts : que ce soit par la transmission familiale, dans la mise en scène sociale, ou encore au cœur de nos environnements urbains et idéologiquement construits.
La création de l'identité visuelle et du design graphique des Bourses déliées 2025 a été confiée à Floriane Biner, également ancienne étudiante de la HEAD – Genève. @flomingo.c4d
Alexandra Sheherazade Salem, untangling the knots (a tribute to domestic warriors)
Objet duel par excellence, le paravent dissimule autant qu’il ne révèle. Alexandra Sheherazade Salem exploite sa fonction paradoxale pour évoquer la complexité des liens sociaux, notamment familiaux, et leur fonction de transmission, souhaitée ou inconsciente. Ils sont les lieux de passages de savoirs ancestraux, de traditions, mais aussi de traumatismes et de violences. Les panneaux du paravent sont composés de tissus aornementés de matériaux récupérés (cheveux artificiels, napperons crochetés, bijoux en chaînes métalliques…), autant d'éléments qui esquissent un quotidien passé et présent, servant d'archive sensorielle liée à sa propre mémoire. L'artiste interroge, via cette installation, la possibilité d'une réconciliation et d'une guérison de générations de « domestic warriors », à travers un travail de deuil incarné.
Extrait du texte d'Elise Lammer (texte complet ici)
Remy Ugarte Vallejos, to make an entrance is to runway
Le miroir sans tain que l’on a pu voir dans l’art minimal et conceptuel sert de dispositif à Remy Ugarte Vallejos pour investiguer nos manières anxieuses d’être au monde dans l’environnement médiatique contemporain. Ses objets, de facture sérielle en métal et verre, à taille humaine, invitent à l’appropriation et à la performance. Des poignées latérales permettent de les empoigner pour entamer un ballet avec son image réfléchie par la glace. Mais leur transparence qui ne protège pas de l’œil social est peu propice à la découverte et à la construction de son identité, reflétant ainsi nos conditions d’individus toujours en scène.
Extrait du texte de Sylvain Menetrey (texte complet ici)
Yul Tomatala, Climat Continental
L'œuvre vidéo de Yul Tomatala, Climat Continental, est le premier volet d’une trilogie dans laquelle il souhaite explorer les environnements urbains, leurs histoires et les idéologies dont ils sont vecteurs. Ce premier documentaire apparaît comme une provocation soigneusement élaborée. Vanité et tendresse, médiocrité et chaleur, obscurité et clarté coexistent et s’enchevêtrent à l'écran. Pour saisir la vérité nue, l'artiste nous suggère d'appréhender la vérité toute entière. Dans une démarche à la fois naturaliste et expressionniste, ses images deviennent un outil de révélation, son usage du langage, rare, mais incisif, évoque autant qu'il catégorise : du manège aérien des avions d'Air India et de SriLankan Airlines, derrière British Airways, au banal rituel d'un petit-déjeuner « continental » dans un hôtel d'Heathrow.
Extrait du texte de Gianmaria Andreetta (texte complet ici)
Du mardi au samedi, de 14h à 18h
Les artistes seront présent-e-s, à tour de rôle, de 14h à 18h, les samedis 1er, 8 et 15 février (les horaires spécifiques seront communiqués en janvier 2025)